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Synopsis du conte... || Ce conte fait ± 6¼ pages (17250 caractères)
Pays ou culture du conte : France.

Recueil : Contes de Saint-Santin

10 - Les bons chevaux du Perche

Charles-Philippe de Chennevières-Pointel (1820-1899)

AVEZ-VOUS vu, disait dans le salon M. le notaire, s’adressant au groupe de ses voisins ; avez-vous vu la belle bande de chevaux primés ?

– En vérité, répondit M. des Feugerets, ce n’est pas seulement la richesse, c’est la gloire de notre pays, que ces bêtes-là. Il n’y a pas de plus beaux animaux dans le monde. Ne me parlez, à côté de cela, ni des allemands aux pieds larges, ni même des anglais, qui tiennent plus de la levrette que du cheval. – Nos percherons, voilà des chevaux ! Quelle tête ! quelle encolure ! quelle croupe ! quel poitrail superbe ! Les chevaux sculptés par les anciens n’étaient ni mieux faits ni plus nobles !
– Ç’a été une mode, reprit le notaire, de les sacrifier à d’autres races. Mais nos pères savaient déjà ce qu’ils valaient, et il s’est conservé ici à leur sujet une histoire qui, sans être bien vieille, n’en a pas moins son prix pour notre vanité à nous autres.

Il y a quatre-vingts ans, quand M. le chevalier de Fontenay et M. l’avocat Berthereau s’en allèrent trouver le roi Louis XVI pour lui demander l’abolition, dans la province du Perche, de l’impôt du franc-fief, ils emmenèrent avec eux à Versailles un jeune valet du pays qui s’appelait Julien. C’était un gars comme ceux de son bailliage, point faiseur de bruit, mais point gêné non plus, n’aimant point qu’on le molestât, et bien obligeant, et honnête avec cela. La graisse ne lui pesait guère, et le travail ne l’embarrassait pas.

Les Percherons ne sont point gens à grand tapage, et c’est dans le vieux carrosse de M. de Fontenay, attelé de ses deux chevaux, dont les harnais ne brillaient qu’à demi, que le voyage se fit, sans hâte, sans bruit et sans encombre. On coucha deux nuits en route, la première à la Loupe, la seconde à Maintenon, pour ne harasser personne, ni bêtes ni gens. Si le chevalier de Fontenay avait fait tout seul le trajet, je crois bien qu’il serait venu à pied de Bellesme à Versailles, et en moins de temps qu’il n’en mit avec sa voiture, car les Fontenay ont toujours eu des jambes de fer. Mais il fallait ménager les forces du plus excellent et du plus respecté des hommes de robe, son bon ami M. Berthereau.

Leur entrée dans Versailles ne s’annonça ni par tambour ni par trompette, et pourtant ils n’étaient pas sans y avoir de bonnes connaissances. M. le ministre de la guerre avait gardé pour le chevalier cette amitié que l’on a pour les gens avec qui l’on a fait la fameuse campagne de 1745, et côte à côte de qui l’on a gagné sa croix de Saint-Louis à Fontenoy. Quant à M. Berthereau, – et c’est en cela qu’il avait confiance, autant que dans la bonne cause du franc-fief, sachant que, pour gagner au palais comme au jeu, il ne faut négliger aucune carte, – il avait étudié Cujas dans le même temps et sur le même banc que M. de Malesherbes. Aussi, dès que ces messieurs firent leur première demande d’audience, reçurent-ils ordre de laisser leur carrosse à l’auberge et de venir prendre eux-mêmes leur gîte au château, dans une chambre de l’aile des ministres, celle-là justement où est née depuis la petite Madelon, qui est ici avec son air de princesse.

Un matin que M. Berthereau faisait sa barbe à la fenêtre qui donnait, vous vous en souvenez, sur la rue de l’Intendance, il entendit au pied de la muraille une querelle de laquais, et il reconnut entre les autres la voix enrouée et traînarde de Julien.

– Avec qui donc, chevalier, votre Julien se dispute-t-il si fort à cette heure ? dit-il à M. de Fontenay. Et celui-ci, ayant mis le nez à la fenêtre du petit cabinet voisin, aperçut d’abord, de l’autre côté de la rue, M. le duc d’Orléans, le père du dernier roi, qui passait par là, et, entendant la querelle, se retournait en riant ; et puis il vit maître Julien, qui, le feu aux joues contre son habitude, tapait dans la main d’un cocher à la livrée du duc, au grand rire de toute la séquelle de l’écurie des d’Orléans.

M. de Fontenay n’était pas endurant ; il fut piqué que son valet prêtât à rire à ce prince-là, et appelant Julien, qui, dans son échauffement, n’avait pas entendu ouvrir la fenêtre au-dessus de sa tête, il lui fit signe de monter à l’instant. La voix du chevalier dispersa le groupe comme par enchantement ; les palefreniers du prince retournèrent au cabaret par la rue des Recollets, et Julien parut devant son maître.

– Qu’est-ce là, maître sot ? lui dit M. de Fontenay furieux ; tu veux donc nous rendre la risée du château en te faisant berner par ces canailles plus délurées que tu ne seras jamais. – Et, tout en le bourrant de la sorte, il s’aperçut que Julien avait l’oeil et les pommettes d’un homme qui a bu deux verres de trop. – Ah ! le butor, fit-il en se retournant vers M. Berthereau, il s’est laissé griser !
– C’est vrai, monsieur, répondit le pauvre Julien d’une voix un peu épaisse, que je n’ai point l’habitude de boire du vin ; vous savez bien que je n’en bois que deux fois par an, un verre à la Saint-Pierre et un verre à la Saint-Louis, et les Goddem m’en ont peut-être versé plus que de raison. Mais, en vérité, continua-t-il en s’attendrissant, il n’y a pas que cela qui m’a tourné la tête, et si M. le chevalier avait entendu ces Anglais parler de nos deux bonnes bêtes et les appeler des chevaux de coche à nourrices, il en aurait été, pour l’honneur de notre pays, encore plus vexé que moi. Mais je vois bien que M. le chevalier va me renvoyer tout de suite à la charrue de la Chicaudière si je lui raconte la gageure que j’ai faite. Aussi bien, finit par dire le brave Julien en s’arrachant les cheveux, j’aurais trop de honte de rencontrer les Goddem après ce qu’ils m’ont dit des bêtes de mon pays.

M. Berthereau ne put s’empêcher de partir d’un grand éclat de rire en entendant ces douloureuses paroles de Julien, et M. de Fontenay finit par en faire autant. Ils se tenaient les côtes devant le pauvre garçon ; et plus il les regardait avec étonnement, plus ils riaient.

– Et voyons la gageure, dit M. de Fontenay en se remettant le premier.
– J’ai gagé, répondit Julien, que, tout évidés comme des chiens de berger que soient les chevaux anglais de M. le duc d’Orléans, les deux nôtres auraient encore plus vite fait le chemin de Versailles à Maintenon et de Maintenon à Versailles que deux de leurs chevaux attelés à une voiture toute semblable à celle de M. le chevalier.
– Tu étais gris, misérable coquin, dit le chevalier, reprenant sa colère, et tu vas faire battre un Fontenay par des Anglais. Les chevaux de ces gens-là n’ont point leurs pareils pour la vitesse. Nous voilà bafoués et déshonorés ; ils vont crier ta gageure partout, et nous n’avons plus qu’à quitter Versailles. M. le comte de Provence ne nous pardonnera jamais d’avoir compromis l’honnête renommée des bons trotteurs de son apanage du Perche. Bonsoir au franc-fief ! – Mon ami, faisons nos paquets.

M. Berthereau, entrevoyant, lui aussi, ce triste côté de l’imprudent défi de Julien, commençait à partager le découragement du chevalier, quand celui-ci, se frappant les cuisses de ses deux mains, s’écria : – Eh bien ! ma foi, il faut en courir la chance ! Nous sommes de la lisière de Normandie, et la lisière est plus forte que le drap ; finassons à la normande et rusons avec l’Anglais de la bonne manière. Tiens, drôle, voilà deux écus de six livres pour ton pari, et si tu le gagnes, je te double tes gages. Va me chercher un bon carrossier dans la rue de l’Orangerie.

Julien, tout ébahi de ce mouvement du chevalier, ne se le fit pas répéter deux fois, et, dix minutes après, le meilleur carrossier de la ville était là.

– Le vieux carrosse de voyage qu’on va vous montrer, lui dit M. de Fontenay, a déjà fait bien du chemin, et les cuirs n’en sont pas tout frais, mais la charpente en est bonne et les roues, faites pour les mauvais chemins de nos pays, sont épaisses et solides. Vous allez m’en revisiter les essieux et les ferrures et m’y rajuster des bandes de fer dans tout son coffre, de façon qu’il puisse porter un poids énorme. Je veux, si cela me plaît, et sans qu’elle défonce, remplir ma berline de pavés.

Le carrossier ouvrait de grands yeux ; il promit de faire ce qui lui était commandé, et que jour et nuit on allait y travailler.

Le lendemain soir, le carrosse était prêt, et déjà, dans la journée, Julien s’en était allé, d’un air narquois, rôder vers les écuries d’Orléans.

– Jésus Dieu ! dit-il aux Goddem, quelle gourmande vous m’avez valu de mon maître ! Mais enfin, il faut le prendre comme il est ; c’est un vieil officier du roi, qui n’a jamais su reculer devant les Anglais, et il y sacrifie cette fois son coche à nourrices et ses deux haridelles : c’est un hommage qu’il fait à Monsieur, le frère du roi, qui est aussi seigneur de notre pays. Il ne m’a recommandé qu’une chose, c’est de veiller à ce que les chances soient bien égales, et je lui ai dit qu’il était convenu que les voitures traînées seraient de même poids. Je vous conseille donc, messieurs les Goddem, de choisir, pour la promenade de demain matin, dans les remises de Monseigneur, ce que vous avez de plus lourd en chariot. Le nôtre, je vous en préviens, n’est pas léger : rien n’est pesant comme ces coches à nourrices.

Le gars, cette fois, était à jeun, et les Goddem de Monseigneur virent bien que la partie était engagée, et tout de bon. Il se laissa mener encore au cabaret de la rue des Récollets ; mais du vin il ne s’en soucia plus, jurant qu’il lui faisait mal à la gorge ; et ce qu’il but de café aux dépens de M. le duc d’Orléans confondit les palefreniers de Son Altesse ; ils n’en purent rien tirer, si ce n’est que la berline de son maître, M. le chevalier de Fontenay, pouvait bien peser entre cinq et six mille livres, et que les voitures de Bellesme ne pesaient jamais moins, et que ce n’était qu’une plume pour les chevaux passables de son pays.

Les grooms, en sortant de là, assez inquiets, passèrent leur nuit à bourrer d’avoine les deux meilleurs chevaux anglais qui fussent dans l’écurie de M. le duc d’Orléans, tandis que Julien, sans l’économiser à ses deux bonnes bêtes pommelées, s’occupait surtout à bourrer de poids de cent livres et de beaux pavés de granit le coffre de la vieille voiture de son maître.

Le bruit de la gageure avait couru dans le château ; aussi, le lendemain matin, se trouvait-il bon nombre de curieux à la grille de l’Orangerie. Le duc d’Orléans avait envoyé un des officiers de sa maison, et M. le chevalier de Fontenay était descendu de sa personne pour veiller, en manière de plaisanterie, au pesage loyal des voitures. Ce pesage ne fut pas petite affaire, car la voiture du chevalier se trouvait, on ne sait comment, si massive, qu’on ne pouvait arriver à équilibrer le poids dans le chariot de Son Altesse. On y parvint pourtant, et le signal fut donné par le chevalier lui-même, qui, s’adressant à l’officier de Monseigneur, répéta ce qu’il avait entendu dire à Fontenoy : Messieurs les Anglais, partez les premiers ; et puis, se retournant vers Julien : Va ton train, mon garçon, mais ne les tourmente pas trop, ces pauvres bêtes.

Les deux voitures s’étaient mises en branle assez inégalement, les superbes chevaux du prince enlevant le poids violemment avec leurs muscles d’acier, ceux du chevalier en entraînant la masse par leur grosse force ; les anglais avaient pris l’avance ; le gars Julien les suivait à distance ; puis tout avait disparu, et chacun était remonté en riant vers le château.

Il était entendu que les deux cochers, pour prouver qu’ils avaient bien réellement touché à Maintenon, devaient aller faire signer leur feuille de route par l’intendant du château de M. le duc de Noailles.

La journée se passa en quolibets plaisants, et il faut bien avouer que les chevaux du Perche n’eurent que peu de rieurs de leur côté. Tout le monde avouait que leur encolure et leur croupe avaient du beau ; mais quand on les comparait aux merveilleuses bêtes de mille ou de deux mille écus de M. le duc d’Orléans, les plus indulgents souriaient et disaient que le chevalier de Fontenay s’était piqué là d’un patriotisme bien provincial.

– Ah ! mon pauvre chevalier, lui disait M. Berthereau lui-même, j’ai bien peur vraiment que nous n’ayons gâté notre procès.

Le chevalier ne répondait rien. Il resta toute la journée impassible, comme un brave soldat qui se trouve, l’arme au pied, au milieu d’une bataille, sous le feu de la canonnade. Il fallait attendre ; il attendait.

Sur les cinq heures, on vint lui dire qu’un galopin de la poste était arrivé ventre à terre de Rambouillet chez M. le duc d’Orléans, et, un moment après, l’officier du prince qui avait assisté au départ se présenta chez M. de Fontenay.

– Eh bien ! chevalier, lui dit-il, votre homme est en bon train de gagner sa gageure. Il en coûtera à Son Altesse ses deux meilleurs chevaux. Nos pauvres bêtes sont crevées sous la charge comme elles rentraient à Rambouillet. Les vôtres ne faisaient que quitter Maintenon ; mais dans deux heures d’ici, vous les reverrez en bon état. Vous avez là vraiment un vigoureux attelage ; ils ont un fonds d’enfer ; le prince vous en fait son compliment.

En effet, comme sept heures venaient de sonner au château, M. de Fontenay et M. Berthereau, ayant, par une trop juste impatience, poussé leur promenade vers la route de Saint-Cyr, rencontrèrent, à la hauteur de la Ménagerie, leur bon vieux coche qui s’en revenait au petit trot. Le carrosse paraissait plus fatigué que les chevaux, quoique à vrai dire ils eussent leur robe passablement trempée. Du plus loin qu’il aperçut ses maîtres, Julien se leva droit sur son siège, en agitant son chapeau en l’air ; il paraissait tellement ivre de joie et de café, que ces messieurs craignirent qu’il ne pût aller jusqu’à la barrière.

– Je savais bien, moi, monsieur le chevalier, leur criait-il, que les chevaux des Goddem n’étaient pas de force ; je le savais bien. Des grandes biques maigres comme cela, on n’en voudrait pas pour labourer à la Chicaudière.

Le carrosse continua son pesant roulement, et les bons chevaux leur trot ferme et tranquille. Quand ils touchèrent à la grille, M. l’avocat Berthereau, tapant sur l’épaule du chevalier, lui dit : – Mon ami, voilà l’affaire du franc-fief bien avancée. Ce garçon-là a plus fait que nous pour les intérêts du Perche.

Il ne fut, comme vous pensez bien, question que de cette aventure, le soir, au jeu du roi. M. le comte de Provence triomphait ; M. le duc d’Orléans n’ayant pu se dispenser de venir faire sa cour à Leurs Majestés, Monsieur l’apostropha tout haut avec sa malice ordinaire : – Mon cousin, vous recherchez fort les modes anglaises, mais avouez pourtant qu’ils ont du bon, mes bidets à la mode du Perche.

A quoi M. le duc d’Orléans, piqué, et faisant allusion à la rondeur déjà menaçante de la petite taille de Monsieur, lui répondit assez rudement : – Je comprends que vous encouragiez ces bêtes-là, mon cousin ; elles ne craignent pas la charge.

La reine n’aimait point M. le duc d’Orléans et fut ravie de sa déconvenue. A la première audience que les deux députés du Perche obtinrent de Leurs Majestés, la reine, s’adressant au chevalier, lui dit en souriant : – Monsieur de Fontenay, j’ai appris que vos chevaux avaient joué un bon tour aux anglais de M. le duc d’Orléans. J’en ai été charmée pour l’honneur de notre pays, et j’ai demandé au roi que toute notre poste fût servie par des percherons.

Vous pensez que l’impôt du franc-fief, traité sur un si bon terrain et soumis à un si bon roi, eut la fin qu’il devait avoir : la province du Perche fut exonérée, comme dit la médaille qu’on en fit ; on grava en l’honneur de M. de Fontenay et de M. l’avocat Berthereau une belle plaque de marbre noir dans la grande salle du bailliage de Bellesme ; on en sculpta sur la place de Mortagne un monument magnifique ; et c’est aussi à partir de ce jour que les chevaux de notre pays ont acquis dans le monde entier une réputation qui a enrichi tous nos cultivateurs, et qui les enrichira bien plus encore s’ils ne mettent pas trop de sang d’anglais dans des veines naturellement si généreuses.

Je ne vous parle plus de Julien ; sa victoire sur les Anglais avait tout à fait changé son humeur froide et calme. Il était devenu si glorieux, qu’on eût dit qu’il avait gagné la bataille de Fontenoy. Volontiers, il aurait accroché aux voûtes de Saint-Sauveur le fouet qu’il portait à Versailles. Et son maître le laissait dire.

 

Dans un autre coin du salon, la femme de notre juge de paix, qui est l’une des dames du bureau de bienfaisance, et qui visite dans leurs taudis les pauvres familles de la Croix-Blanche, racontait, elle aussi, son histoire.

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- FIN -

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