Il était une fois Ayiti Kiskeya Boyo De la période précolombienne à la création de la nouvelle Haïti Thomas
Krik-Krak-Krik-Krak Krik-Krak Mesye Dam Lasocyete Bonswa Il était une fois..l
Une Île Une Île des Caraïbes Une Île où il faisait bon de vivre Une Île où vivaient des personnes Des premières Nations, des autochtones des Caraïbes De belles personnes : des Tayinos, des Arawak, des Karayib Des samba qui la dénommèrent
Ayiti Kiskeya Boyo
Ou Terre haute, Terre de soleil, de lumière, de nuits étoilées, Terre de pleine lune enivrante Terre magique, riche de poésies, de spiritualité… Terre qui regorge de métaux précieux C’était une terre de loisirs et bien organisée Organisée en caciquats dirigés par des caciques dont la Grande Anacaona, Reine de Ayiti Kiskeya Boyo Mesye dam lasosyete Vous ne m’avez rien demandé! Je vous le dis… Par un bel et tiède après-midi Des enfants jouant sur la plage Voient arriver des voiliers, trois voiliers Plus tard, ils ont su qu’ils s’appelaient : La Nina, la Pinta et la Santa Maria Ayant à leur bord des étrangers à la peau pâle et commandés Par Christophe Colomb. Terre! Terre! Nous sommes arrivés aux Indes… Nous appellerons notre Île Ispagnola en signe de gratitude à notre Reine Et ses habitants seront ses sujets et s’appeleront des Indiens
Chant : Granbwa Non mes dames et messieurs Cette île a déjà un nom. Son nom est Ayiti Kiskeya Boyo Et ses habitants Tayino, Arawak, Karayib… Les dissensions commencèrent! Malheur! Malheur! Malheur! Mesye dam lasosyete, vous ne savez pas, je vous dis Ce fut le début des malheurs de cette île et de ses habitants Ces derniers, libres, fières, accueillants… Qui ont accueilli ces étrangers à la peau pâle, malades, estropiés, fatigués Venus de loin, des sujets de la Reine d’Espagne Après les avoir soignés et guéris, ils ont eu droit au festin, aux présents composés De joyaux de l’île d’Ayiti Kiskeya Boyo Là commençait la pire tragédie que l’humanité ait connue…
Chant Nos ancêtres furent réduits en esclavage par ces conquistadores, Ces conquistadores avides, assoiffés de trésors et de sang. Il fallait extirper toutes les richesses de cette Île : or, argent, bois précieux etc. Il fallait tout, tout et tout transporter en Espagne pour la gloire De la Reine d’Espagne, Isabelle la Catholique… Et nos ancêtres ont bûché, bûché, Jour et nuits sans pouvoir composer des poèmes, des chansons, sans danser. Sans pouvoir saluer Grand-Père Soleil, Grand-Mère la Lune Abrutis par le travail, les mauvais traitements, les guerres de résistance Ils ne tardèrent à partir vers des cieux plus cléments
Chant Partir mais aussi se battre. La résistance fut féroce… Mais face aux armes des conquistadores qui tiennent le tempo… Ils crurent avoir décimé la race! Ah! Ah! Ahhhhhhhhhh! Décimé vous avez dit! Non messieurs les voleurs Répondit Ayiti Kiskeya Boyo : ‘’ j’ai perdu beaucoup de mes enfants… Mais bat chen men tann mèt li’’ (battre le chien mais attention à son maître) Je ne vous dirai pas comment plusieurs, même beaucoup de mes enfants Ont pu échapper à votre infamie et sont rentrés dans le marronnage. Non! Je ne vous dirai rien… À vous je dirai que Là dans les montagnes, dans les grottes hummmmmmm! Que faire! Les conquistadores dirigés par Chistophe Colomb n’avaient qu’une idée en tête Tout-Tout-Tout prendre, tout apporter à la Reine Isabelle La Catholique! Pour sa gloire, pour la gloire de l’Espagne. Que faire! Mesye dam lasosyete Vous ne savez pas, je vous dis Un prête catholique, Las Casas de son nom, donna l’idée d’aller chercher Des hommes d’un continent lointain l’Afriquekkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk! Oui! L’Afrique là où vivaient des femmes et des hommes, des enfants qui vaquaient à leurs occupations sans se douter du grand malheur qui les guettait. Des Nago, Dahomey, Rada, Caplaou, Congo, Manding etc… Vivaient paisiblement sans se douter que loin en Amérique, Un prêtre catholique dénommé Las Casas Avaient décidé de leur destin de peuples… Père Lascazas était au courant du commerce d’esclaves Qui se pratiquait déjà dans cette partie du monde Mesye dam la sosyete, vous ne savez peut être pas, moi je vous le dis! Ces vautours, avides et barbares, ont envahi les côtes de la Guinée africaine Et ont kidnappé toutes personnes en bonne santé incluant les enfants… Des enfants, oui des enfants accompagnèrent leurs parents Là, entassés 200 et plus dans une salle pouvant contenir que 20, Et là par la porte du Non Retour, nos ancêtres africains Furent embarqués, disposés comme des sardines dans des calles de bateaux négriers, Privant ainsi notre mère l’Afrique de plusieurs millions d’enfants Des enfants kidnappés, torturés, violées, battus, salis Par des conquistadores cupides et sans scrupules. Dans les calles de bateaux négriers, les enfants de notre mère l’Afrique Furent transportés et vendus comme du bétail avant d’être réduits En esclavage comme les enfants de cette Île d’Ayiti Kiskeya Boyo… D’ailleurs, ne devaient-ils pas le remplacer! Chant Jou poko leve m ap travay (Laurie-Rose)
Mesye dam lasosyete, voulez-vous connaître la fin de l’histoire?
Tous nos ancêtres africains ne furent réduits en esclavage en Amérique, Cette parole de liberté déjà bouillait dans leur veine et malgré Des conditions de traversée infrahumaines, ils parvinrent à se rebeller Et beaucoup partirent en guerriers Aussi dès leur descente des négriers Plusieurs prirent la fuite, à la rencontre des Tayinos, Arawak, Karayib Qui les attendirent pour leur faire goûter aux fruits du marronnage. Et là, les Nations autochtones doublés des africains Conjuguèrent leur force, partagèrent leur culture jusqu’à créer la synergie Nécessaire, à travers la langue créole, la spiritualité dont Le Vodoun comme Art de vivre de l’haïtien Ayibobo! Cet art de vivre qui allait déboucher sur la création de la
Nouvelle société d’Haïti Thomas le 1er janvier 1804. Abobo!
Moi, j’ai tout observé et quand j’ai voulu en savoir plus On me donna un petit coup de pied et me voilà devant vous Pour vous raconter cette merveilleuse et valeureuse histoire de Ayiti Kiskeya Boyo notre mère.
Merci! |