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Ce conte fait ± 2¼ pages (6243 caractères)
Pays ou culture du conte : Haïti.

Ayiti Kiskeya Boyo

Monique Dauphin (1947-20..)

Il était une fois
Ayiti Kiskeya Boyo
De la période précolombienne à la création de la nouvelle Haïti Thomas 

Krik-Krak-Krik-Krak Krik-Krak
Mesye Dam Lasocyete Bonswa
Il était une fois..l 

Une Île
Une Île des Caraïbes
Une Île où il faisait bon de vivre
Une Île où vivaient des personnes
Des premières Nations, des autochtones des Caraïbes
De belles personnes : des Tayinos, des Arawak, des Karayib
Des samba qui la dénommèrent

Ayiti Kiskeya Boyo

Ou Terre haute, Terre de soleil, de lumière, de nuits étoilées, Terre de pleine lune enivrante
Terre magique, riche de poésies, de spiritualité…
Terre qui regorge de métaux précieux
C’était une terre de loisirs et bien organisée
Organisée en caciquats dirigés par des caciques dont la Grande Anacaona,
Reine de Ayiti Kiskeya Boyo
Mesye dam lasosyete
Vous ne m’avez rien demandé! Je vous le dis…
Par un bel et tiède après-midi
Des enfants jouant sur la plage
Voient arriver des voiliers, trois voiliers
Plus tard, ils ont su qu’ils s’appelaient : La Nina, la Pinta et la Santa Maria
Ayant à leur bord des étrangers à la peau pâle et commandés
Par Christophe Colomb. Terre! Terre! Nous sommes arrivés aux Indes…
Nous appellerons notre Île Ispagnola en signe de gratitude à notre Reine
Et ses habitants seront ses sujets et s’appeleront des Indiens

Chant : Granbwa
Non mes dames et messieurs
Cette île a déjà un nom. Son nom est Ayiti Kiskeya Boyo
Et ses habitants Tayino, Arawak, Karayib…
Les dissensions commencèrent!
Malheur! Malheur! Malheur!
Mesye dam lasosyete, vous ne savez pas, je vous dis
Ce fut le début des malheurs de cette île et de ses habitants
Ces derniers, libres, fières, accueillants…
Qui ont accueilli ces étrangers à la peau pâle, malades, estropiés, fatigués
Venus de loin, des sujets de la Reine d’Espagne
Après les avoir soignés et guéris, ils ont eu droit au festin, aux présents composés
De joyaux de l’île d’Ayiti Kiskeya Boyo
Là commençait la pire tragédie que l’humanité ait connue…

Chant
Nos ancêtres furent réduits en esclavage par ces conquistadores,
Ces conquistadores avides, assoiffés de trésors et de sang.
Il fallait extirper toutes les richesses de cette Île : or, argent, bois précieux etc.
Il fallait tout, tout et tout transporter en Espagne pour la gloire
De la Reine d’Espagne, Isabelle la Catholique…
Et nos ancêtres ont bûché, bûché,
Jour et nuits sans pouvoir composer des poèmes, des chansons, sans danser.
Sans pouvoir saluer Grand-Père Soleil, Grand-Mère la Lune
Abrutis par le travail, les mauvais traitements, les guerres de résistance
Ils ne tardèrent à partir vers des cieux plus cléments

Chant
Partir mais aussi se battre. La résistance fut féroce…
Mais face aux armes des conquistadores qui tiennent le tempo…
Ils crurent avoir décimé la race!
Ah! Ah! Ahhhhhhhhhh! Décimé vous avez dit! Non messieurs les voleurs
Répondit Ayiti Kiskeya Boyo : ‘’ j’ai perdu beaucoup de mes enfants…
Mais bat chen men tann mèt li’’ (battre le chien mais attention à son maître)
Je ne vous dirai pas comment plusieurs, même beaucoup de mes enfants
Ont pu échapper à votre infamie et sont rentrés dans le marronnage.
Non! Je ne vous dirai rien…
À vous je dirai que Là dans les montagnes, dans les grottes hummmmmmm!
Que faire!
Les conquistadores dirigés par Chistophe Colomb n’avaient qu’une idée en tête
Tout-Tout-Tout prendre, tout apporter à la Reine Isabelle La Catholique!
Pour sa gloire, pour la gloire de l’Espagne. Que faire!
Mesye dam lasosyete
Vous ne savez pas, je vous dis
Un prête catholique, Las Casas de son nom, donna l’idée d’aller chercher
Des hommes d’un continent lointain l’Afriquekkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk!
Oui! L’Afrique là où vivaient des femmes et des hommes, des enfants
qui vaquaient à leurs occupations sans se douter du grand malheur qui les guettait.
Des Nago, Dahomey, Rada, Caplaou, Congo, Manding etc…
Vivaient paisiblement sans se douter que loin en Amérique,
Un prêtre catholique dénommé Las Casas
Avaient décidé de leur destin de peuples…
Père Lascazas était au courant du commerce d’esclaves
Qui se pratiquait déjà dans cette partie du monde
Mesye dam la sosyete, vous ne savez peut être pas, moi je vous le dis!
Ces vautours, avides et barbares, ont envahi les côtes de la Guinée africaine
Et ont kidnappé toutes personnes en bonne santé incluant les enfants…
Des enfants, oui des enfants accompagnèrent leurs parents
Là, entassés 200 et plus dans une salle pouvant contenir que 20,
Et là par la porte du Non Retour, nos ancêtres africains
Furent embarqués, disposés comme des sardines dans des calles de bateaux négriers,
Privant ainsi notre mère l’Afrique de plusieurs millions d’enfants
Des enfants kidnappés, torturés, violées, battus, salis
Par des conquistadores cupides et sans scrupules.
Dans les calles de bateaux négriers, les enfants de notre mère l’Afrique
Furent transportés et vendus comme du bétail avant d’être réduits
En esclavage comme les enfants de cette Île d’Ayiti Kiskeya Boyo…
D’ailleurs, ne devaient-ils pas le remplacer!
Chant Jou poko leve m ap travay (Laurie-Rose)

Mesye dam lasosyete, voulez-vous connaître la fin de l’histoire?

Tous nos ancêtres africains ne furent réduits en esclavage en Amérique,
Cette parole de liberté déjà bouillait dans leur veine et malgré
Des conditions de traversée infrahumaines, ils parvinrent à se rebeller
Et beaucoup partirent en guerriers
Aussi dès leur descente des négriers
Plusieurs prirent la fuite, à la rencontre des Tayinos, Arawak, Karayib
Qui les attendirent pour leur faire goûter aux fruits du marronnage.
Et là, les Nations autochtones doublés des africains
Conjuguèrent leur force, partagèrent leur culture jusqu’à créer la synergie
Nécessaire, à travers la langue créole, la spiritualité dont
Le Vodoun comme Art de vivre de l’haïtien Ayibobo!
Cet art de vivre qui allait déboucher sur la création de la

Nouvelle société d’Haïti Thomas le 1er janvier 1804. Abobo!

Moi, j’ai tout observé et quand j’ai voulu en savoir plus
On me donna un petit coup de pied et me voilà devant vous
Pour vous raconter cette merveilleuse et valeureuse histoire de
Ayiti Kiskeya Boyo notre mère.

Merci!

* © Ce conte est soumis à des droits d'auteurs exclusifs au créateur ou au titulaire attitré et ne peut pas être reproduit d'aucune manière sans une autorisation formelle autorisée. Veuillez contacter l'auteur pour plus d'information.

- FIN -

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